Endettement et croissance économique : analyse théorique et vérification empirique
Sabrine FERHI
Doctorante à l'université de Tunis El Manar
Résumé
Dans les pays en voie de développement (PVD) comme ailleurs, la mobilisation des ressources financières est une condition nécessaire de tout processus de développement. C'est dans ce cadre que, dès le lendemain de leur indépendance, les pays africains, dans la perspective de parvenir au développement économique et social, se sont rendu compte que les infrastructures d'équipements et de productions déjà en place étaient insuffisantes pour amorcer un quelconque décollage économique. L'écart entre le besoin d'investissement nécessaire et les ressources disponibles était évasé. C'est pourquoi, la plupart ont dû se baser sur un fort endettement qu'ils doivent désormais gérer, l'augmentation des besoins ayant très vite dépassée les capacités de financement. Le phénomène de l’endettement est une conséquence naturelle des activités économiques. II vient du fait que certains pays ou institutions ont des excédants financiers et d'autres des besoins de financements. L'endettement permet donc à un pays d'investir des capitaux au-delà de ses propres disponibilités financières en empruntant des excédants de capitaux (Klein, 1994).
La dette ainsi créée est supposée générer la croissance et le développement; mais pour générer des ressources et pouvoir rembourser l’emprunt, ce dernier doit être utilisé de manière efficace et dans des secteurs productifs.
Au regard de tout ce qui précède, nous décidons de conduire une étude intitulée ¨Endettement et développement économique: analyse théorique et vérification empirique ¨. Ainsi, cette recherche portera précisément sur l’analyse des faits qui cherchera à mettre à plat un certain nombre de faits qui ont marqué la dette des pays africains ainsi que sa relation avec les principaux agrégats économiques.